Le thème du TIPE 2025-2026, qui porte sur les cycles et les boucles,
semble avoir
été
spécifiquement pensé pour des études dans le domaine du numérique. Les boucles font en
effet partie des premiers concepts enseignés en programmation et pour un informaticien, la
notion de cycle d’horloge est fondamentale pour qui veut comprendre le fonctionnement fin
d’un ordinateur. Le présent dossier va permettre d’en appréhender l’actualité par le biais
de
différentes fenêtres sur des recherches menées à Inria.
On se posera ainsi la question de savoir faire s’arrêter un programme contenant des boucles
ou identifier comment la notion de nids de boucles permet d’optimiser l’efficacité d’un
programme, ou encore comment un compilateur de programme peut intégrer des
techniques qui iront à la chasse aux boucles susceptibles de ralentir son exécution. La
notion
de cycle sera tout aussi bien abordée sous l’angle des parcours de graphe dans des
algorithmes tels que les sept ponts de Könisgberg, mais aussi plus largement dans la notion
de cycle de vie de développement de logiciel qui est en pleine évolution dans des contextes
de cyber sécurité ou d’intelligence artificielle.
Le concept de boucle peut aussi couvrir l’interaction d’un programme avec son
environnement, qu’il s’agisse du contrôle en boucle fermée d’environnements numériques
tels que des réseaux téléphoniques par exemple ou pour déterminer comment un robot va
découvrir son environnement par le biais de boucles d’exploration. De fait, la robotique
offre
plein d’opportunités d’envisager la notion de boucle, qu’il s’agisse de commander un robot,
ou encore d’intégrer l’humain dans le fonctionnement d’un robot.
Enfin, nous verrons comment le numérique peut permettre la modélisation de boucles
rencontrées dans la nature qu’il s’agisse de la représentation de protéines, des cycles
biologiques, ou encore des grands cycles de l’univers en astrophysique.
Laurent Romary, Directeur de la culture et de l’information scientifiques Inria